Extrait de texte et vidéo: '"Désolé mais nous ne jouerons pas ce soir"




"Un directeur de théâtre véreux, des acteurs persuadés d’avoir du talent, une femme de ménage sarcastique, un journaliste qui fouine partout, un décor inachevé, des costumes loufoques, un metteur en scène dépassé… Bref, C’est la trame, le drame, la catastrophe …Et pour compléter le tout, un inspecteur de police fait irruption en pleine répétition… "




Pièce en deux actes, durée 1h 30mn 


Le décor  sera composé comme un triptyque. Il représentera un théâtre miteux caché au fond d’une rue sordide. Les deux panneaux en avant-scène, coté jardin, l’entrée des artistes, coté cour, l’entrée du local à poubelle avec un interrupteur près de l’encadrement et une ampoule de couleur rouge au-dessus de la porte, sur scène la mise en place d’un décor 18e. Au début de la pièce de théâtre, les artistes seront en habits 21es.(après cela se gâte un peu !!!)

Les Protagonistes. 2 femmes : 4 hommes 1 adolescent.
 
 
La femme de ménage.

Régine: ancienne femme de ménage d’une maison close, elle arrondissait ses fins de mois en exécutant quelques passes. Alcoolique, la fiole qu’elle sortira tout au long de la représentation, sera de taille de plus en plus grande durant la pièce.


L’actrice :
Maryline Sarthe : de son vrai nom Simone Claquin, imbue de sa personne, persuadée que rien n’y personne ne peut résister à son charme, est folle de rage d’apprendre que celui sur lequel elle jette son dévolu, n’est attiré que par les hommes.


Le Directeur du théâtre :
André Pinton : homme peu scrupuleux, criblé de dettes, et cherche à faire marcher l’assurance qu’il vient de contracter, il faudrait bien sûr que la pièce de théâtre en cours ne puisse être jouée.


L’éternel second rôle :
Hector : cantonné au second rôle, n’ose avouer l’amour qu’il porte à Maryline. Devient vite ingérable, lorsque son meilleur ami lui avoue son amour pour lui et qu’il se fait éconduire par Maryline à qui il vient aussi d’avouer son amour.

Le jeune journaliste.
Florian: jeune homme rêvant de devenir comédien, se fait passer pour journaliste, afin de rencontrer les acteurs de ce théâtre de quartier.


Le policier.
Stanislas Dubrosnikalaïka : À une semaine de la retraite. Son plus grand regret, n’avoir pu être comédien, malheureusement pour lui, la tradition de la famille a fait de lui un policier, tel son père, grand-père, arrière grand-père et patati et patata.


Le metteur en scène adjoint.
Alexis : Doit remplacer le chef décorateur et le metteur en scène. Son bégaiement lui a enlevé tout espoir d'être acteur, ce qui le rend très irascible envers tous les comédiens, persuadé qu’il pourrait mieux que quiconque jouer tous les rôles.


La victime. (la victime)
Romain Tarbouche : comédien de talent, à la carrière brisée par une lame d’épée en travers du cœur.


Cette pièce de théâtre comporte des combats d’escrime artistique, qui peuvent être supprimés, sans compromettre la logique de l’histoire.





Extrait du texte.
(vous trouverez en bas de l'article une vidéo de cette comédie.)


Régine : le temps que le public s’installe, passe le balai et le chiffon dans le hall d’accueil ainsi que parmi le public, d’un ton très peu aimable compte tenu de son état d’ébriété très avancé. Elle a dans sa poche une fiole, elle n’hésite pas à lui rendre visite de temps en temps ...


Acte1, scène1


  1. Régine : (à ce moment-là, elle est parmi le public avec un seau rempli de paillette un torchon recouvrant le sceau, un balai et une serpillière.(essaye de boire en regardant les projecteurs, et se renverse un peu de liquide sur elle) (la lumière de la salle vient de s’éteindre) (regarde la technique) Ah !!! Tout de même, tu t’es enfin décidé à éteindre tes loupiotes, fainéant ! Avec ton machin dans les yeux impossible pour moi de trouver une trajectoire correcte entre ma goule et le goulot.
  1. Alexis : (à la technique.) T'as qu’à te mettre en pilotage automatique la vieille, depuis le temps que ton coude fait le trajet, poche, tronc, je suis sûr que tu peux réaliser le chemin les yeux fermés.
  1. Régine : (regarde le public.) Au lieu de rire vous autres, feriez mieux d’éteindre vos bigophones postaux et de dire à vos mâchoires supérieures et inférieures de la mettre en veilleuse. (regarde son balai.) Tient, il est comme mon bonhomme celui-là ! Il a le manche tellement sec que les poils ont du mal à tenir dessus. (c’est elle qui donne les trois coups.)

Le rideau tarde à s’ouvrir.

  1. Alexis : Et Sue Hélène « Rideaux »
  1. Régine : Quoi « Rideaux »… Bobby.(au public) bah !!! Vous connaissez pas Dallas ?
  1. Alexis : Tu pourrais peut-être bouger ton derrière et aller ouvrir le rideau…
  1. Régine : dit donc morveux ! Ç’a t’écorcherais la goule d’être correcte avec moi. Je vais t’apprendre la politesse moi (prend le sceau et fait semblant de jeter le contenu à la technique)(s’adresse au public qui est sur la trajectoire.) Poussez-vous de là, non de non.
Acte1, scène2

Pleins feux sur la porte des artistes, pour éblouir André
  1. André : (sort la tête du rideau et se protège les yeux de la lumière.) C’est quoi ce Bazar ? Qu’est-ce que tu fous encore là Régine ?
  1. Régine : je peaufine le détartrage des lieux, M. le directeur. Je rince, je rince le reste de saloperie qui traîne dans les gradins.
  1. André : Et bien au lieu de peaufiner et de rincer, tu ferais mieux de t’occuper de ce qui se passe en coulisse. Et vous la technique éteignez moi ses projecteurs, vous vous croyez à Las Vegas ?
  1. Alexis : On m’avait prévenu que c’était un théâtre de malade, mais si j’avais su que c’était à ce point-là, jamais je n’aurais accepté de signer le contrat. Tiens d’ailleurs ! En parlant de contrat, le directeur ne me l'a pas rendu ?
  1. Régine : (rire.) Ah, ah, ah !!! T’es pas prêt de l’avoir ton contrat, c’est moi qui te le dis. Ah, ah, ah !
  1. Alexis : Dis donc l’alambic portatif, tu ne pourrais pas aller voir en coulisse si j’y suis.
  1. Régine : alambique portatif ! Espèce de…(prend le sceau et après deux tentatives déverse le contenu de paillette sur le public.) vous n’aviez tout de même pas cru que c’était de l’eau ? Si !! que vous êtes bêtes… (quitte les gradins.)
Acte1, scène3
  1. Florian : (entre en fond de scène.) Pardon Madame !
  1. Régine : (continue en direction du l’entrée des artistes.)
  1. Florian : S’il vous plaît !
  1. Régine: (continue de marcher.)
  1. Florian : Excusez-moi, Madame !!!
  1. Alexis : Te fatigues pas jeune homme, à l’heure qu’il est, avec tout ce qu’elle s’est ingurgité, son cerveau doit être en complète immersion, et en plus elle est sourde comme un pot.
  1. Florian :Ah ! Merci de me prévenir (rattrape Régine et lui crie dans les oreilles.) S'il vous plaît Madame, pourriez-vous m’indiquer la direction de la direction ?
  1. Régine :(se frotte les oreilles.) Et non, mais pas un peu malade de me crier dans les esgourdes?
  1. Florian : désolé, Madame, mais c’est le monsieur là-bas (montre la technique) qui m’a dit que…
  1. Régine : inutile d’en dire plus ! J’imagine très bien ce que ce fainéant t’a dit.
Pleins feux Régine, puis noir.
  1. Régine : (sort de sa poche une lampe torche et la dirige sur la technique.) Ah, ah ! Tu ne t’attendais pas à ça «gardien de mirador »
  1. Florian : bon ce n’est pas que je m’ennuie, mais…
  1. Régine : (se retourne en éclairant le dessous du visage de Florian, créant un effet spectre) (sursaute de peur) bois un coup.) Tu veux quoi toi ?
  1. Florian : (commence à parler en criant puis ce ravise.) Je cherche la direction de la Direction pour un entretien avec la Direction… Vous pourriez m’en indiquer la direction… S’il vous plaît.
  1. Régine : (en aparté.) Serai t-il pas en train de se fiche de moi l’avorton ? Il s’agit encore d’un de ses morveux du quartier à la recherche d’un mauvais coup. (À Florian.) La direction de la Direction, mais bien sûr, suivez-moi-jeune-homme, c’est par là (lui indique la direction du local à poubelle.)
  1. Florian : Vous êtes bien aimable Madame.
  1. Régine : (en aparté.) Aimable, oui, oui, aimable c’est le mot qui conviens. (ouvre la porte du local à poubelle.) toujours tout droit, tu ne peux pas te tromper.
  1. Florian : (S’apprête à rentrer à entrer dans le local.)
  1. Régine : Attends j’allume la lumière, les escaliers sont tellement glissant qu’un jour ou l’autre quelqu’un finira par se rompre le cou.
  1. Florian : Encore un grand Merci Madame (entre dans le local.)
Noir, lorsque Régine éteint la lumière du local à poubelle. Bruit d’une chute
  1. Régine : (referme la porte derrière Florian, attends trois secondes puis éteins la lumière)(ont entend un cri et le bruit de poubelles qui tombe)(éclaire le public avec sa torche.) Quoi ! Quelque chose qui ne vas pas ? (bois un coup et quitte la salle par l’entrée des artistes.)
Acte1, scène4
  1. André : (sort de l’entrée des artistes en se frottant les mains.) Bien, bien ! très bien, très bien ! Le courrier est prêt, signé, daté avec le chèque à l’intérieur, si tout se passe comme prévu, je ne devrais pas m’en sortir trop mal. Me reste plus qu’à l’envoyer (cherche dans ses poches.) Zut j’ai laissé l’enveloppe sur mon bureau (reprend l’entrée des artistes.)
Ouverture des rideaux
  1. Hector : (en voix off.) Excuse moi pour le retard, mais au moment de quitter mon appartement, impossible de mettre la main sur mes chaussures.
Acte1, scène5
  1. Maryline : (entre riant sur la scène.) Mon pauvre Hector, ce n’est pas cela qui m’agace, mais le fait que tu es cru que j’avais des sentiments pour toi, ah, ah, ah, ah ! mais regarde toi. Acteur de second zone.
  1. Hector : (rentre en furie.) Tu t’es bien joué de moi, alors toutes les œillades que tu me lançais, c’était du vent. Pour ta gouverne, je préfère être un acteur de second rôle qu’une actrice de série B.
  1. Maryline : Comme tu es susceptible et d’une naïveté, mon pauvre Hector. Tu as encore bien à apprendre des femmes, ce n’est pas, parce qu’elles te font des sourires qu’automatiquement, elles sont prêtes à finir dans tes bras.
  1. Hector : N’empêche, qui n’a pas cessé de marauder près du théâtre ? Qui a insister pour me rencontrer ? Qui a tout fait pour avoir un rôle dans cette pièce auprès de moi ? Qui…
  1. Maryline : Qui te dit que j’ai fait tout cela pour toi ?
  1. Hector : Parce que tu veux dire que.
  1. Maryline : Tu n’es pas le seul acteur de la troupe que je sache.
  1. Hector : Romain ! Romain ? Tu veux dire que tu as monté tout ce manège pour te rapprocher de Romain ?
  1. Maryline : Eh oui, parfaitement, cela t’épate un ! C’est que j’en ai dans la tête moi. Quand la femme veut quelque chose et bien elle le veut !
  1. Hector : (se met à rire.) Ah, ah, ah, ah, ah.
  1. Maryline : Je n’ai pas l’impression d’avoir dit quelque chose de drôle !
  1. Hector : (toujours en riant.)  De drôle non, d’intelligent non plus d’ailleurs, tout ça pour te rapprocher de Romain. (Se remet à rire de plus belle.) Ma pauvre Simone, si tu savais.
  1. Maryline : Ne m’appelle pas Simone, et si je savais quoi ?
  1. Hector : Tu peux toujours essayer de tenter ta chance avec Romain, mais avant il te faudra avoir recours à la chirurgie plastique.
  1. Maryline : (semble commencer à comprendre.) Accouche ou je te colle une taloche.
  1. Hector : (reprend son sérieux.) Essayes un peu (lui montre sa main,) Juste comme çà pour voir  et je te garantis un effet boomerang de toute beauté, la Simone.
  1. Maryline : (ce calme.) Alors ?
  1. Hector : Ton cher et tendre petit amour secret de Romain et bien pas de chance pour toi, il préfère le poil au menton , les biscoteaux, le côté viril de l’espèce humaine, tu vois où je veux en venir ou tu veux un dessin?
  1. Maryline : Tu prétends que Romain est…(montre le poing en bouge le petit doigt.)
  1. Hector : Oui ma vieille, cela te coupe le sifflet.
  1. Marilyn : (triste.)  Mais ce n’est pas possible. (se reprend.) Tu racontes n'importe quoi (se met à rire) et dire que j’allais lui déclarer ma flamme.
  1. Hector : (en colère.) Ah oui, ce n’est pas possible, et si je te disais qu’il m'a fait des avances pas plus tard qu’ hier au soir. Ah ! le traître, je comprends mieux pourquoi il m’invitait chez lui à répéter le texte.
  1. Maryline : Tu devrais lui en être reconnaissant, car pour un acteur aussi médiocre que toi, on est jamais trop aidé (faire la liaison) dans la vie.
  1. Hector : Je ne suis pas sûr que c’est le moment de faire de l’humour.
  1. Maryline :(ne se rend pas compte du jeu de mots qu’elle vient de faire.) Quoi ! Qu’ai-je, dis ?
  1. Hector : Laisse tomber, de toute façon …


N'hésitez pas à me contacter pour recevoir l'intégralité du texte ou pour des renseignements à : ericgarandeau@orange.fr

Extrait de texte et vidéo de: « Ô mon dieu, mon dieu … »






Synopsis.
1789, la révolution s’installe en Vendée… Moines et noble s’agitent, chacun veut fuir et sauver ses « glorieux » trésors, pour cela on complote…
Dans le cloître d’une abbaye du bocage vendéen, moines, frère convers, marquis, marquise doivent cohabiter pour échapper aux révolutionnaires. Tout pourrait être simple, mais la venue de sœur Marguerite fuyant l’armée de la révolution avec en sa possession un trésor inestimable va réveiller bien des démons. Les moines s’agitent et complotent , la noblesse se sauve avec ses trésors, bref il s’en passe de drôles de chose… Et la petite vie rythmée de l’abbaye va s’en trouver bien perturbée…



 
 
Décors.
L’ensemble de la pièce se joue dans le cloître de l’abbaye.
Fond de scène un grand Christ doté d’une cachette.

En avant scène un puits.
Coté jardin une cloche,
Coté cour, une porte permettant l’accès à l’extérieur de l’abbaye.

Costumes Accessoires
Premier moine Bénédictin : sacs d’or, coffret et sabre
Deuxième moine Bénédictin : un grand chapelet
Une des sœurs Ordre des contemplatives : un coffret
Une tenue de Marquis : cinq bagages, un sabre
Une tenue de Marquise : un coffret
Une tenue de novice : un livre de compte, un parchemin


Les protagonistes :
Deux femmes 
un adolescent 
trois hommes.

Frère Horace : Frère économe de l’Abbaye, vil coquin qui profita de sa situation d’économe pour détourner écus et louis, caché derrière le christ et dans un des piliers du cloître. A l’approche du canon il projette de s’enfuir, oui mais!

Père Florimond : Père supérieur de l’Abbaye, a pleine confiance dans le genre humain et ne peut dire une réplique sans « mon dieu, mon dieu ».

Le novice Eutrope: Jeune écervelé, ne comprend pas toujours du premier coup ce que l’on attend de lui.

Marquis Baudry de la Richardière : Fuit la révolution, juste le temps pour lui de mettre sa famille à l’abri en Angleterre et revenir réintégrer son régiment. Brave homme, royaliste convaincu.

Gédéonde, Marquise de la Richardière : A longtemps profité de l’absence de son époux, pour dilapider la fortune personnelle de la famille dans les soirées de jeux (pharaons et Crick-crack)

Sœur Marguerite : Bénédictine, de l’Ordre des contemplatives de l’Abbaye de sainte croix des Sables d’Olonne, Transportant avec elle les reliques de Saint-Mathurin. S’enfuit de son Abbaye à l’approche des républicains. Elle se réfugie à l’Abbaye de la Grainetière.
Cette pièce de théâtre comporte des combats d’escrime artistique, qui peuvent être supprimés, sans compromettre la logique de l’histoire
 
 

Extrait du texte.
(vous trouverez en bas de l'article un extrait vidéo ce cette comédie.)
 
 
 
 
On entend dans le lointain le bruit du canon, et le tocsin qui sonne à tout va.
ouverture du rideau

Acte1 scène 1

Horace : (Entre en scène par la porte principale) Maudite révolution, comme si elle n’avait pu attendre                            quelques jours… quelques mois… enfin, juste le temps pour moi de régler quelques affaires…               Affaires qui d’ailleurs ne souffrent d’aucun retard… Voilà que le tiers-état exige, suite à leur                     serment qu’ils appellent « Jeu de paumes », tout un tas de mesure contre les maisons de Dieu.                 C’est la fin des haricots ou plutôt devrais-je dire la fin d’une époque (S’apprête à sortir, entend des pas et se cache)

Florimond : (semble chercher partout) Ô! Mon dieu, mon dieu (regarde le christ et se signe) quel grand malheur                     que la chose que voilà. Ô! Mon dieu, mon dieu (regarde le christ et se signe) Et Frère Horace qui                      ne répond toujours pas à mes appels! Frère Horace… Frère Horace ! (Est surpris par Horace)

Horace : (Contourne Florimond et fait croire qu’il arrive de l’intérieur)

Florimond :     Ah… Frère Horace, par tous les saints du paradis et par tous les apôtres de la terre, vous                          voilà enfin. Ô !!! Mon dieu, mon dieu (Regarde le christ et se signe)

Horace : (A lui-même) Je ne savais pas qu’il y avait autant de monde à ma recherche ?

Florimond : Comment pouvez-vous avoir le cœur à plaisanter par les temps qui courent !!! Je vous en                         prie Frère Horace, je vous en prie, un peu de sérieux.

Horace :     Vous me semblez bien retourné père Florimond? Comme si vous aviez le diable aux                                 trousses !

Florimond : Le diable!  Frère Horace. Le diable ! (écoute le bruit du canon) Vous ne croyez pas si bien dire.

Horace :     Oui il est vrai que cela semble se rapprocher un peu !!!

Florimond  : Un peu dites vous!  Un peu. (se reprend) Mais où étiez-vous passé (semble réfléchir.) Ouh !                          la, la… Voilà bien longtemps que je vous cherche.

Horace : (hésitant) Qui…Moi ?

Florimond : (regarde autour de lui) Mais par tous les saints, bien sûr vous! Ô! Mon dieu, mon dieu!                                Et qui d’autre ?

Horace :     Et bien voilà, vous m’avez trouvé! Il s’en est fallu de peu, je m’apprêtais justement à sortir.

Florimond : Ah! Oui. Ô! Mon dieu, mon dieu, et vous sortez en de pareils moment. N’entendez-vous                         pas le bruit du canon!

Horace : Si fait, Si fait, mon père. Mais j’ai quelques urgences qui ne souffrent d’aucun retard et ce                        n’est certainement pas quelques coups de pétoire distribués par les petites gens du village qui                  vont m’impressionner.

Florimond : Je vous sais bien dévoué à notre chère Abbaye, frère Horace, mais je vous en conjure                             soyez prudent.

Horace : Oui, oui!  (Commence à partir)

Florimond : Puis-je savoir quelle est la raison de votre sortie ?

Horace : Un ou deux détails à régler avant de me remettre dans les livres de compte. Un travail dur et                     pénible croyez-moi, qui me cause bien des tracasseries.

Florimond : Ô! Mon dieu, mon dieu. Je le sais bien frère Horace, mais que diable (se signe en regardant le christ) Pardon. J’apprécie votre travail en tant que frère économe, mais tant de hardiesse à votre tâche.  Nous ne sommes ni à Royaumont ni au prieuré de Saint-Paul-Mont Pénis tout de même.

Horace : Voilà bien propos léger et indélicat de la part d’un frère, qui avait, par le passé, l’outrecuidance de vérifier ses dires avant d’en extraire un jugement.

Florimond : (Fâché) Mais je vous en prie, frère Horace, je vous rappelle qu’ici, en ce lieu, je suis le père                     supérieur et de ce fait je me permets de vous dire ce que je veux! Et n’ai aucun ordre moral                     à recevoir de vous!

Horace : Et moi, je constate tout de même, que depuis que je suis frère économe en cette Abbaye, le sujet de la comptabilité ne vous a jamais préoccupé outre mesure. (Tel un prédicateur) Et pourtant que voilà bien une tâche ingrate, surtout en cette période de trouble.

Florimond : (Ne comprend pas) A ce sujet, il me faudra vérifier les livres de compte… Comprenez, si les patauds… les bleus… je veux dire les républicains arrivaient jusqu’à nous.  Ô!  Mon dieu, mon dieu. Il me serait rassurant de leur montrer la bonne gestion de notre patrimoine et leur prouver combien notre générosité fut grande dans le partage de nos faibles revenus avec les plus pauvres du village.



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