Extrait de texte et vidéo de: « Ô mon dieu, mon dieu … »






Synopsis.
1789, la révolution s’installe en Vendée… Moines et noble s’agitent, chacun veut fuir et sauver ses « glorieux » trésors, pour cela on complote…
Dans le cloître d’une abbaye du bocage vendéen, moines, frère convers, marquis, marquise doivent cohabiter pour échapper aux révolutionnaires. Tout pourrait être simple, mais la venue de sœur Marguerite fuyant l’armée de la révolution avec en sa possession un trésor inestimable va réveiller bien des démons. Les moines s’agitent et complotent , la noblesse se sauve avec ses trésors, bref il s’en passe de drôles de chose… Et la petite vie rythmée de l’abbaye va s’en trouver bien perturbée…



 
 
Décors.
L’ensemble de la pièce se joue dans le cloître de l’abbaye.
Fond de scène un grand Christ doté d’une cachette.

En avant scène un puits.
Coté jardin une cloche,
Coté cour, une porte permettant l’accès à l’extérieur de l’abbaye.

Costumes Accessoires
Premier moine Bénédictin : sacs d’or, coffret et sabre
Deuxième moine Bénédictin : un grand chapelet
Une des sœurs Ordre des contemplatives : un coffret
Une tenue de Marquis : cinq bagages, un sabre
Une tenue de Marquise : un coffret
Une tenue de novice : un livre de compte, un parchemin


Les protagonistes :
Deux femmes 
un adolescent 
trois hommes.

Frère Horace : Frère économe de l’Abbaye, vil coquin qui profita de sa situation d’économe pour détourner écus et louis, caché derrière le christ et dans un des piliers du cloître. A l’approche du canon il projette de s’enfuir, oui mais!

Père Florimond : Père supérieur de l’Abbaye, a pleine confiance dans le genre humain et ne peut dire une réplique sans « mon dieu, mon dieu ».

Le novice Eutrope: Jeune écervelé, ne comprend pas toujours du premier coup ce que l’on attend de lui.

Marquis Baudry de la Richardière : Fuit la révolution, juste le temps pour lui de mettre sa famille à l’abri en Angleterre et revenir réintégrer son régiment. Brave homme, royaliste convaincu.

Gédéonde, Marquise de la Richardière : A longtemps profité de l’absence de son époux, pour dilapider la fortune personnelle de la famille dans les soirées de jeux (pharaons et Crick-crack)

Sœur Marguerite : Bénédictine, de l’Ordre des contemplatives de l’Abbaye de sainte croix des Sables d’Olonne, Transportant avec elle les reliques de Saint-Mathurin. S’enfuit de son Abbaye à l’approche des républicains. Elle se réfugie à l’Abbaye de la Grainetière.
Cette pièce de théâtre comporte des combats d’escrime artistique, qui peuvent être supprimés, sans compromettre la logique de l’histoire
 
 

Extrait du texte.
(vous trouverez en bas de l'article un extrait vidéo ce cette comédie.)
 
 
 
 
On entend dans le lointain le bruit du canon, et le tocsin qui sonne à tout va.
ouverture du rideau

Acte1 scène 1

Horace : (Entre en scène par la porte principale) Maudite révolution, comme si elle n’avait pu attendre                            quelques jours… quelques mois… enfin, juste le temps pour moi de régler quelques affaires…               Affaires qui d’ailleurs ne souffrent d’aucun retard… Voilà que le tiers-état exige, suite à leur                     serment qu’ils appellent « Jeu de paumes », tout un tas de mesure contre les maisons de Dieu.                 C’est la fin des haricots ou plutôt devrais-je dire la fin d’une époque (S’apprête à sortir, entend des pas et se cache)

Florimond : (semble chercher partout) Ô! Mon dieu, mon dieu (regarde le christ et se signe) quel grand malheur                     que la chose que voilà. Ô! Mon dieu, mon dieu (regarde le christ et se signe) Et Frère Horace qui                      ne répond toujours pas à mes appels! Frère Horace… Frère Horace ! (Est surpris par Horace)

Horace : (Contourne Florimond et fait croire qu’il arrive de l’intérieur)

Florimond :     Ah… Frère Horace, par tous les saints du paradis et par tous les apôtres de la terre, vous                          voilà enfin. Ô !!! Mon dieu, mon dieu (Regarde le christ et se signe)

Horace : (A lui-même) Je ne savais pas qu’il y avait autant de monde à ma recherche ?

Florimond : Comment pouvez-vous avoir le cœur à plaisanter par les temps qui courent !!! Je vous en                         prie Frère Horace, je vous en prie, un peu de sérieux.

Horace :     Vous me semblez bien retourné père Florimond? Comme si vous aviez le diable aux                                 trousses !

Florimond : Le diable!  Frère Horace. Le diable ! (écoute le bruit du canon) Vous ne croyez pas si bien dire.

Horace :     Oui il est vrai que cela semble se rapprocher un peu !!!

Florimond  : Un peu dites vous!  Un peu. (se reprend) Mais où étiez-vous passé (semble réfléchir.) Ouh !                          la, la… Voilà bien longtemps que je vous cherche.

Horace : (hésitant) Qui…Moi ?

Florimond : (regarde autour de lui) Mais par tous les saints, bien sûr vous! Ô! Mon dieu, mon dieu!                                Et qui d’autre ?

Horace :     Et bien voilà, vous m’avez trouvé! Il s’en est fallu de peu, je m’apprêtais justement à sortir.

Florimond : Ah! Oui. Ô! Mon dieu, mon dieu, et vous sortez en de pareils moment. N’entendez-vous                         pas le bruit du canon!

Horace : Si fait, Si fait, mon père. Mais j’ai quelques urgences qui ne souffrent d’aucun retard et ce                        n’est certainement pas quelques coups de pétoire distribués par les petites gens du village qui                  vont m’impressionner.

Florimond : Je vous sais bien dévoué à notre chère Abbaye, frère Horace, mais je vous en conjure                             soyez prudent.

Horace : Oui, oui!  (Commence à partir)

Florimond : Puis-je savoir quelle est la raison de votre sortie ?

Horace : Un ou deux détails à régler avant de me remettre dans les livres de compte. Un travail dur et                     pénible croyez-moi, qui me cause bien des tracasseries.

Florimond : Ô! Mon dieu, mon dieu. Je le sais bien frère Horace, mais que diable (se signe en regardant le christ) Pardon. J’apprécie votre travail en tant que frère économe, mais tant de hardiesse à votre tâche.  Nous ne sommes ni à Royaumont ni au prieuré de Saint-Paul-Mont Pénis tout de même.

Horace : Voilà bien propos léger et indélicat de la part d’un frère, qui avait, par le passé, l’outrecuidance de vérifier ses dires avant d’en extraire un jugement.

Florimond : (Fâché) Mais je vous en prie, frère Horace, je vous rappelle qu’ici, en ce lieu, je suis le père                     supérieur et de ce fait je me permets de vous dire ce que je veux! Et n’ai aucun ordre moral                     à recevoir de vous!

Horace : Et moi, je constate tout de même, que depuis que je suis frère économe en cette Abbaye, le sujet de la comptabilité ne vous a jamais préoccupé outre mesure. (Tel un prédicateur) Et pourtant que voilà bien une tâche ingrate, surtout en cette période de trouble.

Florimond : (Ne comprend pas) A ce sujet, il me faudra vérifier les livres de compte… Comprenez, si les patauds… les bleus… je veux dire les républicains arrivaient jusqu’à nous.  Ô!  Mon dieu, mon dieu. Il me serait rassurant de leur montrer la bonne gestion de notre patrimoine et leur prouver combien notre générosité fut grande dans le partage de nos faibles revenus avec les plus pauvres du village.



Extrait vidéo


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